Jean-Claude Leroux
Division de Lorient du centre historique des archives
SHD Lorient
LE RAPPORT "STOSSKOPF"
La Marine française reprend possession des lieux dès la mi-mai 1945 et trouve une base sous-marine quasi-intacte. Le bunker I (K1), d'une longueur de 119,50 m (191 m avec la rampe de hissage) et d'une largeur de 120 m, a une hauteur de 18,50 m (dont un toit en béton de 3,50 m). Le K1 comprend 5 alvéoles (71 m de long, 15 de large) pour les sous-marins. Une porte blindée à deux battants protège l'entrée. Ateliers, magasins, bureaux et logements complètent l'ensemble avec une centrale électrique. Le bunker II (K2) de dimensions supérieures au premier (128 m sur 138 m) possède 8 alvéoles (7 pour les submersibles, 1 pour les chariots de translation).
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LE RAPPORT "STOSSKOPF"
Le 10 mai 1945, date de la libération de Lorient, la base sous-marine comprend principalement trois blocs bétonnés, numérotés 1, 2 et 3. Les bunkers de la pointe de Keroman (K1, K2 et K 3), orientés S.E/N.W. peuvent recevoir 25 submersibles (12 à sec sur berceau aux K1 et K2 ; 13 au bassin ou à flot au K3). Cette cité-port de 20 ha, accessible par ses quais, est irriguée également par un faisceau de routes et de voies de chemin de fer reliant les bunkers K1, 2 et 3 à leurs abris satellites ou aux « Dom-Bunkers » ainsi qu’à l'agglomération lorientaise. Les flux (air comprimé, carburant, chaleur, eau douce, eau de mer, électricité, téléphone) circulent à l'abri du béton, la plupart des réseaux sont enterrés. L'ensemble, quasi intact, offre un contraste saisissant avec les cratères de l'aérodrome de Lann-Bihoué au nord et avec la ville-martyre, détruite à 80 % et dont des milliers d'habitants ont été évacués. Après enlèvement des épaves et au prix d'un déminage méticuleux du port et de ses abords, la BSM, devenue en 1946 la base Stosskopf, offre clés en main un outil efficace et rodé, paré pour toute tension internationale.
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Jean-Claude Leroux
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