LIVRE D'OR DU 79ème RI
UN CAHIER ROYAL
LE POU DU CIEL
UN FANION RETROUVÉ
LA CONVENTION D'ARMISTICE
LA CAMPAGNE DU MEXIQUE
LE RAPPORT "STOSSKOPF"
Parmi le million de documents que conserve la bibliothèque du Service historique de la Défense, le livre des morts au champ d’honneur des 79e, 279e RI et 52e RIT est un document exceptionnel.
Document de mémoire et de prestige, il est le livre d’or des unités précitées. Il a été réalisé pendant l’entre-deux-guerres par trois artistes qui y ont servi pendant la Grande Guerre. Tant son aspect esthétique que son contenu en font une pièce unique. En effet, sa reliure est en argent gravé. Elle est due au célèbre graveur Jean d’Ylen et au relieur Edmond Becker.
Pesant près de 15kg, l’ouvrage est conservé dans un coffret en bois réalisé sur mesure à cet effet. Ce document recense, sur plus de 400 feuillets, les noms des soldats des 79e, 279e RI et 52e RIT morts pendant la Première Guerre mondiale. Les noms, manuscrits sur un grand papier spécialement réalisé pour l’ouvrage, sont classés par ordre chronologique des grandes batailles auxquelles l’unité a pris part. Chacune de ces batailles est illustrée d’une gravure de Léon Lusson. Véritable « livre aux morts », c’est un monument de papier et de métal.
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LES VAISSEAUX DU ROI
LE THÉÂTRE DE L'UNIVERS
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La magnifique collection de plus de 1300 plans de bâtiments à voile, conservés à la division Marine nationale du Service historique de la Défense, pour la plupart originaux, couvrent deux siècles de constructions navales, de la fin du XVIIe au milieu du XIXe siècle. Dans l'histoire de l'architecture navale, l'utilisation du plan est un fait important, si ce n'est le plus important. En effet, il est tout d’abord un apport technique indéniable : cette représentation du navire permet à petite échelle une visualisation d'ensemble de celui-ci, difficile à appréhender sur le chantier. Surtout, le plan va permettre d'effectuer des progrès déterminants en rendant possibles des calculs qui se révèleront indispensables pour la conception des bâtiments de mer. A cela s'ajoute la conservation du savoir en accompagnant les plans de rapports de campagne, documentation permettant d'utiles comparaisons et facilitant de futures réalisations.
En complément, on trouve également des dessins représentant les décors de proue et de poupe des navires, qui ont davantage un caractère artistique. Le règlement de mars 1674 pour la police générale des arsenaux de marine consacre un paragraphe aux sculpteurs et peintres : ils feront des dessins justes et précis de tous les ouvrages qui seront à faire dans les vaisseaux de Sa Majesté.
Grâce à une politique de préservation et de valorisation du patrimoine militaire menée par le SHD, la collection de plans des bâtiments à voile a pu bénéficier d’importants travaux de restauration et d’un programme de numérisation.
« Comme la T.S.F., l’aviation de l’amateur est-elle une possibilité ? ». Dans un article du 28 mars 1928 dans la revue « Les Ailes », Henri Mignet, ingénieur radioélectricien et passionné d’aviation, énonce les principes de l’aviation pour tous, en défendant le droit pour les amateurs à construire et piloter leur propre avion, pour un coût divisé par quatre. De 1929 à 1933, ce passionné d’aviation fabrique et met au point clandestinement six prototypes avant de révéler au grand public et aux autorités, l’existence d’une avionnette, baptisée « Pou du ciel ». Le succès commercial à travers l’Europe est immédiat malgré la difficulté des réglages et la mollesse des commandes à répondre aux piqués trop prononcés.
Très apprécié par le grand public, mais décrié et raillé par l’aristocratie aéronautique, ce « parasite » est interdit de vol en mai 1935 par les autorités, suite à une série d’accidents mortels. Entre les mois de mai et juillet 1935, une maquette, à l’échelle trois vingtième, de l’avion H.M. 14 « Pou du ciel », subit des essais aérodynamiques à la Petite Soufflerie d’Issy-les-Moulineaux qui confirment les défauts constatés lors des premiers vols : la stabilité longitudinale et la giration. Les résultats de ces tests imposent de nouvelles consignes de montage de l’appareil. L’avenir du « Pou » passera par une ultime série de tests, à la Grande Soufflerie de Chalais-Meudon.
La « Géographie de Monseigneur le dauphin » regroupe les cartes des Pays-Bas, de l’Allemagne et de la Suisse, réalisées pour l’instruction du jeune duc de Berry, le futur Louis XVI. Les fonds de carte, vierges au départ, ont été renseignés par le jeune prince d’une écriture parfois hésitante.Ce document illustre les méthodes d’enseignement dont bénéficiait le futur monarque. Il révèle également l’importance accordée à la géographie dans la formation au « métier de roi », dans lequel guerre et diplomatie se taillent la part du lion.
Le Theatrumorbisterrarum d’Ortelius, leThéâtre de l’Univers, est un magnifique atlas illustré. Ilcomporte, dans son édition de 1595, 147 cartes en couleur ornées de cartouches de titres richement décorés… Le monde connu est particulièrement détaillé : l’Europe, l’Amérique, et l’Afrique fourmillent de détails et reflètent l’avancée des connaissances de l’époque. En revanche, l’Australie, dont les contours sont encore liés au mythe de la « Terra Australis » nous renseigne aussi sur les lacunes des cartographes. Le Theatrum connut un immense succès dès sa première parution, en 1570 ; date qui marque le début de « l’âge d’or de la cartographie flamande et hollandaise ». La mise à jour des cartes, le soin apporté aux couleurs et aux illustrations, ainsi que la précision des sources en font non seulement un des plus beaux livres de l’époque, mais aussi une référence pour la connaissance de la cartographie et son évolution. L’édition latine de Brest (1595)a fait l’objet d’une restauration. Le papier, les planches, les couleurs sont d’origine.
Le fanion présenté est celui de l’Escadron de chasse (EC) 1/20 « Aurès-Nementcha » dont les traditions sont en sommeil ; c’est-à-dire qu’elles n’ont pas été reprises depuis la dissolution de l’unité en 1963.
Sur le fanion se trouve l’insigne de l’escadron homologué en avril 1957. Cet insigne reprend certains éléments de celui de l’Escadrille d’entraînement et de calibration (EEC) 1/17 homologué en février 1953 : un tigre en position d’attaque sur fond vert, le vert symbolisant la chasse et le tigre rappelant Georges Clémenceau dont un descendant, le Capitaine Carrère-Clémenceau, petit-neveu du « Tigre », fut en 1952-1953 le 1er commandant de l’EEC 1/17, prédécesseur de l’EC 1/20.
Ce n’est évidemment pas le plus connu ni le plus prestigieux des escadrons de l’armée de l’air mais ce qui nous intéresse c’est l’histoire et la manière dont le fanion est arrivé au Service historique de la Défense (SHD).
Parmi les 4, 5 km d’archives du Service Historique de la Défense à Lorient (Morbihan), la sous-série 15 W rassemble une partie des archives de la base de sous-marins de Keroman. Le document Chariot de translation et tracteur du berceau est extrait du dossier Infrastructure (15 W 633/640) qui comprend un document d’une exceptionnelle richesse : la « Monographie de la Base Ingénieur Général Stosskopf », un état méticuleux de la base des sous-marins de (Lorient-)Keroman.
La base sous-marine récupérée par la Marine française va trouver un emploi immédiat dans la période de « Guerre Froide » qui s’annonce et le document de l’ingénieur Stosskopf va se révéler très utile. Sont ici présentées les principales phases de l’extraction d’un submersible depuis le port jusqu’à sa mise au sec à l’arrivée sur le terre-plein entre Keroman I et Keroman II.
En février 2014, le Service historique de la Défense se porte acquéreur de 84 aquarelles et 4 dessins représentant les deux premières années de la campagne du Mexique (1862-1867). Ces documents rejoignent les collections de la division des archives iconographiques sous la cote DE 2014 PA 14.
Exceptionnels à plus d’un titre, ils constituent un témoignage haut en couleur, non dénué d’un certain humour, un récit en image dont l’auteur est inconnu. Si le nom du marquis Poret de Blosseville a été évoqué, il aurait été officier attaché à l’État-major du corps expéditionnaire - cette attribution n’a pu être vérifiée.
À partir de 1861, la France participe à une expédition européenne au prétexte d’obtenir le remboursement des dettes extérieures du gouvernement révolutionnaire de Benito Juarez. Mais le but premier de cette expédition est l’installation d’un Empire catholique conservateur capable de résister à l’expansion du protestantisme et à la domination économique des Etats-Unis, alors en pleine guerre de sécession. En 1864, Napoléon III nomme Empereur du Mexique l’Archiduc Maximilien de Habsbourg. Mais la France est désormais isolée. Malgré de nombreux renforts les revers militaires se succèdent jusqu’en 1867, date du départ des forces françaises.
La convention d’armistice suspend les hostilités entre les armées alliées et l’armée allemande. Elle est signée à Rethondes le 11 novembre 1918, à 5 heures du matin. L’original de ce document historique et exceptionnel est conservé par le Service historique de la Défense au château de Vincennes. Ces quelques pages mettent fin d’un trait de plume à un conflit de plus de quatre années qui a causé des millions de morts. Provoquant en France l’allégresse et un immense soulagement, l’armistice impose des conditions très dures à l’Allemagne visant à l’empêcher de reprendre la lutte dans l’attente d’un traité de paix qui ne sera finalement signée à Versailles que le 28 juin 1919.